La planète des singes volants

Cinq types se retrouvent un jour, et sans qu’ils sachent vraiment pourquoi, seuls au monde. Comment contacter les autres survivants qui, peut-être, se dissimulent quelque part, hors de leur champ de vision ? En mettant au point une machine, une sorte de gros téléphone, à l’aide de tous les trucs éparpillés autour d’eux. Y arriveront-ils ? C’est là que le bât blesse : compte-tenu de leur propension à se laisser distraire par leurs idées saugrenues et à se mettre eux-mêmes  dans des pétrins pas possibles, rien n’est moins sûr...

Ces cinq Robinson Crusoé d’une planète ratiboisée sont en réalité quatre acrobates et un multi-instrumentiste qui, s’ils ont beaucoup de mal à mettre au point cet appareil censé rompre leur solitude, n’en manient pas moins la planche à bascule, les quilles, la batterie et même la serviette de bain avec une incroyable virtuosité. Mais on sait bien qu’il faut infiniment de précision et d’agilité pour arriver à créer l’illusion de la maladresse et de la balourdise...

Mêlant un comique proche de celui des Monty Python et un art consommé de la voltige, cette Machine de cirque vous entraînera donc dans un délire parfaitement maîtrisé et soigneusement millimétré, où les inventions fusent toutes les quatre secondes, où les corps s’emballent à tout bout de champ, où les performances scéniques, musicales, poétiques et clownesques se succèdent à un rythme d’enfer et où la fameuse machine se révèle au final être un prodige d’ingéniosité. Ces cinq rescapés ne parviendront peut-être pas à contacter leurs hypothétiques alter ego, mais à vous embarquer avec eux dans leur quête physique autant que métaphysique, ça, c’est certain...

Un spectacle décapant, moderne, d'un très haut niveau technique et bourré d'humour.

Télérama