THÉÂTRE
Pauline Sales
20 - 21 octobre 2021
Le jour de gloire n’est pas arrivé
Lucas est un garçon de dix ans, ni beau, ni laid, doté d’un QI moyen et dont les parents appartiennent à la classe moyenne. Cet excès de normalité lui procure souvent la sensation peu agréable de ne présenter aucun intérêt, car, entre être ordinaire et être nul, la frontière est étroite. Mais le destin lui fera croiser la route d’Iris, une enfant très précoce dont la famille se serait bien passée de son QI explosant tous les records, et d’une dame-pipi à qui on donne des pièces jaunes sans même la regarder, mais qui possède un secret, en dépit de l’invisibilité à laquelle la condamne sa position sociale...
Lucas changera-t-il d’avis sur sa condition ? Considérera-t-il son absence de dons particuliers autrement que comme une tare, sa normalité autrement que comme un déficit de personnalité ? Et puis d’abord, qu’est-ce que c’est que cette société qui encourage tout le monde à se faire remarquer, pour le meilleur et pour le pire ? Car les super-héros, c’est bien joli, mais qu’est-ce qu’on fait des super-normaux, qui sont quand même bien plus nombreux ?
C’est pour interroger ce concept fluctuant, forcément fluctuant (comme dirait Marguerite Duras) de la « normalité » que Pauline Sales a créé cette histoire rocambolesque et mouvementée avec des jeunes gens et pour les jeunes gens. Au cours de leurs pérégrinations entre leur domicile et les toilettes publiques qui cachent un trésor digne de celui des Contrebandiers de Moonfleet, les trois comédiens placés sous sa direction apprendront à votre progéniture qu’elle n’est pas obligée de viser la Lune ou le destin du Roi-Soleil : que vivre en conscience sur la Terre, ce n’est déjà pas si mal...
Cette pièce, qui touche au coeur d’une question sensible, celle de la normalité et de la différence, tient toutes ses promesses de fable contemporaine.
La Terrasse
NORMALITO - Teaser from théâtre amstramgram on Vimeo.
La nouvelle création de Pauline Sales, dont on sait l’attention particulière portée au jeune public, touche au cœur d’une question sensible, celle de la normalité et de la différence. La pièce tient toutes ses promesses de fable contemporaine. (...) La scénographie aussi crument évocatrice que poétiquement métaphorique, jouant de l’unité de lieu, de temps et d’action, tient l’intrigue sous tension. A voir !
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens - La Terrasse - 21 février 2020
La normalité, c’est quoi? «C’est Lucas. Un garçon de 10 ans, ni très beau, ni très laid, avec un QI dans la moyenne et vivant avec ses deux parents de la classe moyenne», répond la dramaturge Pauline Sales. Dans Normalito, à voir au Théâtre Am Stram Gram, à Genève, son super-héros, Lucas, précise lui-même: «Dans ma classe, au milieu des précoces, de tous les troubles du dys, des handicapés machin chouette, des réfugiés bidule truc, on est une poignée à se retrouver… normal, quoi.» Pauline Sales, qui signe aussi la mise en scène, n’a pas froid aux yeux. Invitée à parler de la normalité par Fabrice Melquiot, directeur des lieux, elle imagine une rencontre entre Lucas, ce petit garçon qui se sent «normal nul» et Iris, une enfant HP en quête de simplicité. La touche ironique? Chaque famille rêverait d’élever l’enfant opposé…
Dans cette création, il n’y a pas que le propos qui soit subversif et très bien mené. Le lieu des débats est aussi particulier. Tout commence et se termine dans des WC. Ceux de l’école, d’abord, où Lucas est envoyé par la maîtresse pour réfléchir à son intolérance à la différence et ceux de la gare, à la fin de l’histoire, où les deux enfants trouvent refuge auprès d’une dame pipi à l’identité surprenante. (...)
Une fable humaine
Plume concise, poétique, Pauline Sales plonge dans le monde de la préadolescence pour mettre en lumière les préjugés, les idées reçues. Dénonçant avec ingéniosité ce qui est la norme, elle esquisse les contours d’une autre réalité, celle où la différence, qu’elle soit religieuse, ethnique, sexuelle, genrée, etc. , est une force, un plus, une richesse. Haine et idées préconçues au placard, petits comme grands se laissent emporter par ce conte contemporain ingénieux et touchant.(...)
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore - L'oeil d'Olivier - 19 février 2020
(...)Pauline Sales imagine une pièce pour trois comédiens, un conte sur la normalité et la différence qui porte en lui les notions de tolérance et d’altruisme. A travers l’histoire de ces deux enfants que tout oppose : deux mondes, deux classes sociales, deux attentes bien différentes de la vie, elle désamorce les peurs que peuvent nous inspirer l’autre, celui que l’on juge différent car on ne le connaît pas.(...)
Texte et mise en scène
Pauline Sales
Avec
Antoine Courvoisier
Cloé Lastère
Anthony Poupard
Lumière
Jean-Marc Serre
Son
Simon Aeschimann
Scénographie
Damien Caille-Perret
Stagiaire en scénographie
Elsa Nouraud
Maquillage / coiffure
Cécile Kretschmar
Costumes
Nathalie Matriciani
Une commande de
Fabrice Melquiot pour le Théâtre Am Stram Gram
Texte publié en 2020 aux Solitaires Intempestifs
Production Théâtre Am Stram Gram et À L’ENVI
Coproduction Le Préau, CDN de Normandie Soutien Ville de Paris
La compagnie A L’ENVI est conventionnée par le Ministère de la Culture
ENV. 1H15
DÈS 9 ANS
TARIF.
JEU 21 OCT 14H30
VEN 22 OCT 10H & 14H30