Jeune chorégraphe venue du hip hop, Leïla Ka aborde la question des contradictions de l’être avec une force peu commune. [...] Décidément l’image hip hop ne correspond guère à cette silhouette gracile. Pourtant, décidée et tranchante, elle y va, rageuse, et la voilà au combat. Engagée, elle entre dans l’arène lumineuse, et boxe. Elle lutte contre l’ombre, contre l’air et contre rien car ses poings ne quittent pas sa poitrine et ne lui permettent aucune allonge. Elle affronte son propre corps et Schubert prête son opus 100 à ce combat rageur et troublant...
dansercanalhistorique, Philippe Verrièle, " Pode Ser de Leïla Ka " - extraits
Chignon presque classique, Leïla est une princesse furieuse, une guerrière romantique, un garçon manqué, une jeune femme qui refuse les assignations et invente sa propre danse. Coudes en avant, visage buté et volontaire, elle boxe l’invisible, déploie son corps en brisures d’origami, avec une énergie rageuse. Visions d’un Buster Keaton féminin ou d’une Valeska Gert dans les personnages qui se créent devant nous à travers une danse qui frise le grotesque en le sublimant par une précision implacable.
C’est comme ça qu’on danse, Véronique Vanier "Leïla Ka : hip hop et au-delà" - extrait