Comme un frémissement de farines
Comme vous le savez, le mot « copain », dérivé de l’ancien français compain (cas sujet de compagnon, « cum » avec et « panis » pain) servait à l’origine à désigner « celui avec qui on partage le pain ». Précisons que son féminin « copine » servait aussi à désigner celle avec qui on partage le pain - et pas autre chose, comme l’imaginent sans doute quelques esprits mal tournés...
Mais quelle sorte de pain ? L’éternelle baguette, moelleuse et croustillante ? Le pain de campagne, puissant et rustique, voire rustaud ? Le pain complet, très riche en fibres et donc très rassasiant ? Le pain de seigle, recommandé pour les personnes sensibles au gluten ? Ou le pain au levain, avec son goût légèrement acidulé, sa mie souple et alvéolée et sa croûte brun rougeâtre ?
Peu importe. Et peu importe ce que vous mettrez entre vos deux tranches à l’occasion de ce rendez-vous imaginé par Emmanuel Perrodin : l’essentiel, c’est que le pain, comme on l’a dit, et donc, par extension, le pique-nique, est l’ingrédient indispensable de la camaraderie et de la convivialité. C’est en tout cas dans cet esprit qu’a été conçu ce Pique-Nique Vivant, bien plus alléchant sur le papier qu’un Pique-Nique Mort : une occasion inespérée de vous rassembler loin de la routine et des tracas du quotidien, mais tout près de la terre, pour vous esclaffer, vous tapoter l’épaule et vous caresser le dos en retrouvant le goût des choses simples, comme dans une publicité Herta. Et il n’est pas exclu, pour sublimer ce moment suspendu qui comblera tous vos rêves d’évasion et d’émerveillement, qu’il y ait aussi de la musique, des chants, et même un peu d’astuce, d’espièglerie, comme au pays de Candy...