Les Quinconces L'espal - Scène nationale du Mans

Parade féministe

ATELIER

avec Sandra Sainte Rose

09 mars > 14 avril 2024

Dans le prolongement de 30 nuances de noir(es), déambulation afroféministe présentée en septembre au Mans, la chorégraphe Sandra Sainte Rose vous invite à participer à des ateliers qui aboutiront à la création d'une parade pour porter fièrement et joyeusement dans la rue les questions relatives aux inégalités d’identité de genre et raciales.

 

Rendez-vous le 14 avril au Théâtre des Quinconces à l'occasion du Dimanche La Courte Échelle pour découvrir cette parade féministe !

 

 

« C’est dans la rue que l’on retrouve les formations artistiques les plus spectaculaires et les plus exemptées de norme, en terme de représentation. Les performances, les installations et les déambulations en font un immense théâtre ouvert, accessible à TOUS les publics. Lorsque le Jazz ou la Funk s’y retrouvent, c’est communément sous forme de Marching band. »

 

Sandra Sainte Rose propose une rencontre de pratique chorégraphique inspirée des fanfares New Orléans, en particulier de l’histoire de Congo Square, un des berceaux de la musique afro-américaine. Dans les communautés de la diaspora noire, musiques, danses et costumes contribuent à pérenniser l‘héritage africain, à le réinventer aux grés des contextes sociaux et géographiques, en créant des espaces de résistances.

 

Dans le cadre de plusieurs ateliers de création chorégraphique et d’expression corporelle, complétés d’un apport réflexif et théorique pour comprendre les enjeux de l’afroféminisme ; il s’agira de mêler la pratique de la marche, les danses de clubs ayant émergé dans les années 70, sur la côte ouest des USA et la prise de parole politique des femmes dans l’espace public.

 

L’atelier du samedi 16 mars sera animé par Aurélia Decordé-Gonzales, formatrice sur les rapports sociaux de domination, et fondatrice de l’association d'éducation populaire DéCONSTRUIRE qui lutte contre les inégalités, le racisme et le sexisme.

 

En proposant une découverte des gestuelles Waacking et Locking, l’idée sera de créer un dialogue avec la matière réflexive et dansée des participant.te.s pour créer une parade déambulatoire qui portera fièrement et joyeusement dans la rue les questions relatives aux inégalités d’identité de genre et raciales.

 

Sandra Sainte Rose Fanchine est née en Martinique et à grandi en Côte d'ivoire. En 1998, elle rencontre le collectif Vagabond Crew et commence la danse Hip Hop. Parallèlement elle se forme aux gestuelles afrocaraï-béennes avec Max Diakok, Chrysogone Diangouaya, puis avec la cie Difé Kako.
Elle devient danseuse pour plusieurs compagnies de danse contemporaine : Cie Difé Kako (Chantal Loial), Cie Traces (Raphaëlle Delaunay), Cie La Horde, Impure Cie (Hooman Sharifi, Norvège), Cie l’Art éclair (Olivier Brunhes), Cie de Soi (Rhadouane El Meddeb), Compagnie La part du pauvre (Eva Doumbia) la performance "these associations (Tino Seghal) et Cie Isis/ O’cipher pour le projet Rel(a)ction, en tant qu’assistante. Parallèlement à ces expériences d'interprète, elle développe un travail chorégraphique où elle confronte la danse hip hop aux problématiques d'identité et de genre dans le contexte post colonial. Elle expérimente dans une écriture non figée le rapport entre l'exigence et la performativité des danses hip hop et le sensible. Son travail se place sous le sceau de la conscience sociale et de l’engagement avec l’idée que « l’art est égal à la politique ».

 

 

Aurélia Décordé-Gonzales


« J'ai navigué dans plusieurs espaces professionnels au fil de la quinzaine d'emplois occupés dans lesquels j'étais chaque fois minoritaire jusqu'à ce que je fonde déCONSTRUIRE en 2016. L'association m'offre un cadre idéal pour questionner les effets des discriminations structurelles au travers des projets que j'initie portant sur l'emploi (ateliers, colloque, formation), l'éducation (ateliers, formation, conférences), la santé mentale (ateliers, rencontre publique), la littérature (table ronde, formation, bibliothèque afro-diasporique).

De multiples reprises d'études ponctuent et enrichissent ma posture professionnelle mais c'est avec l'obtention du DU Études sur le genre que je choisis de me spécialiser sur l'articulation des rapports sociaux de domination. Mon parcours de formation académique s'achève par l'obtention en 2021 du Master 1 Francophonie, plurilinguisme et médiation interculturelle grâce à mon mémoire portant sur l'influence des climats sociaux et politiques sur les pédagogies d'éducation au racisme.

Forte de mon expertise, je crée l'Oeil du Temps début 2022, un laboratoire indépendant de recherche critique interdisciplinaire dans lequel je conjugue approche théorique, sensible et militante pour partager une lecture socio-historique des rapports sociaux de race, de genre, de classe au travers de formation professionnelle, d'ateliers, de conférence et de la conférence gesticulée Les Marges de l'universel.

Ma méthodologie de travail s'articule autour de la mise en partage des connaissances et expériences des personnes accompagnées, complétée par des apports théoriques spécifiques ainsi que des témoignages afin de forger une culture commune avant d'analyser les postures et pratiques professionnelles et/ou bénévoles. »