L'ENFANCE DU CHRIST
MUSIQUE
ORCHESTRE NATIONAL DES PAYS DE LA LOIRE
10 décembre - 20h
Ceci est mon chœur
Le 12 novembre 1850, Hector Berlioz fit exécuter à Paris un oratorio intitulé L’Adieu des bergers à la Sainte Famille créé, selon ses dires, par un certain Pierre Ducré, « maître de musique à la Sainte-Chapelle de Paris », vers 1679 : une œuvre écrite en vieille notation sur un parchemin tout fripé qu’il dégota par pur hasard et qu’il eut, comme il aimait à le répéter autour de lui, un mal de chien à déchiffrer. Le succès fut immédiat et la supercherie vite révélée : il n’y avait pas plus de Pierre Ducré que de beurre en motte. Berlioz avoua en se tenant les côtes qu’il était le véritable auteur de ce chœur, devenant ainsi, plus d’un siècle avant Jean-Yves Lafesse, le premier roi des canulars...
Par la suite, Berlioz, que tout le milieu musical de l’époque avait rebaptisé le « gros bouffon », troussa une première partie intitulée Le Songe d’Hérode, une deuxième, La Fuite en Égypte, incluant le fameux Adieu des bergers, puis une troisième, L’Arrivée à Saïs, et voilà, son Enfance du Christ était bouclée. En 1854, lors de la première exécution de l’intégralité de cette partition sous sa propre direction, de nombreux témoins attestèrent que, repensant sans doute au bon tour joué quatre ans auparavant, notre Hector riait aux larmes...
C’est donc cette Enfance du Christ (qui, malgré le caractère comique de sa genèse, n’en reste pas moins une trilogie sacrée profondément touchante) que le chœur de l’Orchestre National des Pays de la Loire vous interprétera, lui aussi, dans son intégralité, sous la baguette du chef d’orchestre Hervé Niquet. Niquet ? Oui. Même si l’histoire de la musique classique est truffée de blagues potaches, nous nous garderons bien ici d’en rajouter une couche...
mezzo-soprano
Isabelle Druet
ténor
Mathias Vidal
baryton
Jean-Luc Ballestra
basse
Nicolas Courjal
Choeur de l’ONPL
cheffe de choeur
Valérie Fayet
direction
Hervé Niquet
ENV. 1H30