« Le hip-hop fait partie de mon ADN »
La Scène nationale Les Quinconces-L’Espal donne carte blanche au chorégraphe angevin Amala Dianor pour mettre à l’honneur les danses urbaines pendant deux soirées.
Trois questions à… Amala Dianor, chorégraphe angevin.
Le hip-hop a accompagné vos premiers pas de danseur. Que vous a apporté cette discipline ?
Lorsque je pense à mes débuts dans le hip-hop, je revois de l’insouciance, les moments de plaisir. Nous étions heureux d’échanger, de nous porter mutuellement en déployant beaucoup d’énergie pour aller vers le haut. Les valeurs du hip-hop m’ont construit et font partie de mon ADN. Je garde en tête la devise « Peace, Love, Unity and Having Fun » en restant positif et avec la volonté de transmettre. Cette notion de transmission est fondamentale dans ce mouvement. Les projets de ma compagnie s’inscrivent toujours dans le partage.
Pour quelle raison vous êtes-vous lancé dans la danse contemporaine ?
C’est arrivé à moment où je commençais un peu à tourner en rond, je ressentais le besoin d’explorer d’autres horizons. Début 2000, après mon cursus scolaire, j’ai passé l’audition du CNDC (Centre national de danse contemporaine) d’Angers. Je me suis inscrit par hasard et j’ai été retenu. Je n’avais jamais pratiqué de danse contemporaine, ni de classique, mais j’étais tellement passionné et curieux que je me suis laissé embarquer dans cet univers tout en gardant mon esprit hip-hop. J’ai pu me forger mon identité à une époque où tout était cloisonné et que chacun devait rester dans la même discipline. J’avais à cœur de relever le défi et de briser les frontières. La danse contemporaine m’a permis d’aborder mon art par d’autres manières.
Pouvez-vous présenter « FA-7 », les deux soirées pour lesquelles la Scène nationale du Mans vous donne carte blanche ?
Avec Virginie Boccard, la directrice, nous avons imaginé un programme dans lequel nous invitons des artistes de la région. Je suis souvent parti ailleurs, mais ma base est à Angers et dans les Pays de la Loire. Je suis artiste associé aux Quinconces et L’Espal. Je voulais affirmer mon ancrage sur le territoire et donner de la visibilité aux chorégraphes actifs de la région. Je les invite à donner leur vision contemporaine de la danse urbaine.
Ouest-France Le Mans, 15 octobre 2021
RCF Le Mans, 13 octobre 2021