Les Quinconces L'espal - Scène nationale du Mans

DOM JUAN

THÉÂTRE

MOLIÈRE - DAVID BOBÉE

10 - 11 avril 2024

Dom Juan ©Arnaud Bertereau
Dom Juan ©Arnaud Bertereau
Dom Juan ©Arnaud Bertereau
Dom Juan ©Arnaud Bertereau

Le dandy au pilori


Quand il a relu Dom Juan, David Bobée est resté bouche bée. Le champion incontesté des luttes contre la discrimination a en effet réalisé avec horreur que ce texte du grand répertoire n’était qu’un ramassis de clichés sexistes, classistes, âgistes et glottophobes, que cette pièce qu’un vieux professeur de lycée lui avait pourtant vendu comme « l’incarnation de l’esprit français » incarnait en réalité tout ce contre quoi vitupère Bobée depuis qu’il est né...


Que faire ? Réécrire cette oeuvre de Molière avec les exigences politiques et philosophiques du moment ou bien ne plus la monter du tout ? Ni l’un ni l’autre : continuer de la mettre en scène (parce que la qualité de sa langue, l’efficacité de son écriture et la finesse de son humour ne sont quand même pas à jeter aux chiens), mais en la contextualisant, en en offrant une lecture critique, quitte à déboulonner symboliquement cette statue de séducteur impénitent qui, à l’heure du mouvement #MeToo, fait très mauvais genre...


Des statues déboulonnées, il y en aura beaucoup sur le plateau, et pas que symboliquement : en effet, tous les personnages de cette pièce iconoclaste où l’on danse et où l’on chante, où l’on mélange couleurs et nationalités, où l’on intervertit les genres et où Dom Juan lui-même assume sa bisexualité évolueront dans un décor constitué de statues gigantesques chues de leur piédestal, représentant des dieux oubliés ou des personnages historiques peu fréquentables et fort heureusement décédés. Un cimetière à ciel ouvert, en somme, rempli d’anciennes légendes brisées et de gloires devenues has been - et ce sera donc à vous de décider si Dom Juan doit y croupir ou pas...


Ce Dom Juan est un grand festin populaire, onirique et flamboyant.

Les Écho

 

  • Dans la presse

    « Fulgurant et punk »
    TÉLÉRAMA


    « Le petit bijou théâtral de ce début d’année »
    FRANCE INTER


    « Un grand festin populaire qui remet au goût du jour l’esprit de Molière »
    LES ÉCHOS


    « D'une modernité saisissante »
    ARTE


    « Une version décapante »
    SCENEWEB


    « L’une des oeuvres majeures de l’année théâtrale »
    20 MINUTES


    « Radouan Leflahi est tout à fait taillé pour le rôle »
    LE MONDE


    « Terriblement moderne »
    LA VOIX DU NORD


    « Une des plus grandes créations que l’on a vues sur la scène du Théâtre du Nord à Lille »
    LA CROIX DU NORD


    « Une approche singulière, féroce et très libre de la pièce de Molière »
    LA VIE


    « Une mise en scène qui nous saisit »
    FRANCE 3

     

    Bobée a exécuté le prédateur Dom Juan comme  une bête. II ne l’excuse en rien, ne l’admire en rien. À travers lui, il compte massacrer bien des héros  monstrueux – et magnifiques - du grand répertoire.
    Télérama

     

    Ce « Dom Juan » onirique et flamboyant est un grand festin populaire qui remet au goût du jour l’esprit
    de Molière, son rire et son mystère.
    Les Échos > « Dom Juan » en un festin de théâtre à Lille - Par Philippe Chevilley
    Publié le 20 janv. 2023

     

    David Bobée met en scène Dom Juan de Molière qu’il fait tomber de son piédestal dans une version décapante.
    Sceneweb > Un Dom Juan déboulonné par David Bobée - Christophe Candoni

     

    Loin des stéréotypes du tombeur de ces dames, impie sans foi ni loi, David Bobée dresse le portrait du dernier représentant d’un masculinisme hors d’âge dont le piédestal vacille.
    S’emparant de cet anti-héros sublime, de ce dernier vestige d’un masculinisme que l’on espère archaïque, il imagine une relecture au temps présent, un Dom Juan jusqu’au-boutiste, enfermé dans ses préceptes, pris au piège de ses propres démons, qui vacille sous les coups sans ciller et disparaît dans les profondeurs du théâtre, faute de trouver sa place dans le monde d’aujourd’hui.
    L’œil d’olivier > Le Dom Juan tout en rage et cynisme de Bobée

     

  • Générique

    Avec

    Nadège Cathelineau, Catherine Dewitt, Radouan Leflahi, Xiao Yi Liu, Grégori Miège, Shade Hardy Garvey Moungondo, Nine d’Urso, Hao Wang Wu, Orlande Zola

    Scénographie

    David Bobée et Léa Jézéquel

    Lumière

    Stéphane Babi Aubert

    assisté de

    Léo Courpotin
    Vidéo

    Wojtek Doroszuk
    assisté de

    Fanny Derrier
    Musique

    Jean-Noël Françoise

    Costumes

    Alexandra Charles
    assistée de

    Maud Lemercier
    Assistanat à la mise en scène
    Sophie Colleu et Grégori Miège

    Stagiaire assistanat mise en scène

    Iris Laurent

    Régie générale

    Rémi Rose
    Régie plateau

    Papythio Matoudidi
    Régie lumière

    Léo Courpotin
    Régie vidéo

    Julien Colpaert
    Régie costumes

    Alexia Ruzé

    Régie son

    Jean-Noël Françoise, Marvin Jean (en alternance)
    Construction décor et réalisation des costumes

    Les ateliers du Théâtre du Nord

     

    Production Théâtre du Nord, CDN Lille Tourcoing-Hauts de France

    Coproduction Théâtre.s de la Ville de Luxembourg | Tandem, Scène nationale d'Arras - Douai | La Villette – Paris | Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux  | Maison de la culture d’Amiens - Pôle européen de création et de production | Le Phénix - Scène Nationale de Valenciennes | La Comédie de Clermont-Ferrand, Scène nationale | Maison des arts de Créteil | Le Quai - CDN Angers Pays de la Loire | Théâtre des Salins - Scène nationale de Martigues | Scènes du Golfe Théâtres Arradon - Vannes

    Avec le dispositif d'insertion de l'École du Nord, soutenu par la Région Haut-de-France et le Ministère de la Culture Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National