Après être sorti de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Lyon, Théo Massoulier a rapidement exposé à la Youth Art Biennale en Italie en 2016 et à l’Institut d’Art Contemporain lors de la Biennale de Lyon 2019, deux faits d’arme qui nous permettent de tirer les conclusions suivantes : que Théo Massoulier est jeune et que Théo Massoulier est doué...

Absolument passionné par la question de l’anthropocène (en gros, tous les effets néfastes que l’activité humaine génère sur notre écosystème) et par la notion d’entropie (en gros, tout ce qui témoigne d’une dégradation de l’énergie et d’une dégénérescence des corps vivants), le jeune et doué Théo Massoulier produit donc des créatures hybrides et dynamiques qui combinent le minéral, le végétal et l’humain, en utilisant majoritairement la sculpture et la vidéo et en se nourrissant aussi bien de l’univers de la cosmologie (ça, vous savez ce que c’est) que de celui des sciences de l’évolution (ça aussi, vous savez ce que c’est, souvenez-vous de Darwin)...

Vous pourrez donc venir contempler plusieurs dizaines de ces œuvres qui s’apparentent à de petites entités protéiformes et qui vous évoqueront soit des paysages colorés (si vous êtes plutôt littéraire), soit des cultures biologiques en laboratoire (si vous êtes plutôt scientifique). Mais, que vous soyez littéraire ou scientifique, vous serez frappé par tous les processus de croisement, de porosité et de contamination qui se déploient à travers ce corpus - et par leur similitude avec le mode de propagation des virus...