LILI DUJOURIE ET LILI REYNAUD-DEWAR
ARTS VISUELS
Exposition non accessible en raison du contexte sanitaire
09 > 26 janvier 2021
Les deux vidéos sont présentées en partenariat avec le Fonds régional d’art contemporain des Pays de la Loire, en préfiguration de l’exposition Women at work. Under construction reportée en janvier 2022, durant le temps fort "Les inspirantes" de la Scène nationale. La scénographie de l’exposition sera conçue par des étudiants de L’École supérieure d’art et de design TALM Le Mans.
Lili REYNAUD-DEWAR
Née en 1975 à La Rochelle, elle vit à Paris
What a pity you’re an architect, Monsieur. You’d make a sensational partner (After Josephine Baker), 2011
De l’ensemble Some Objects Blackened and A Body Too ⬪ Vidéo, 16/9 ⬪ Noir et blanc ⬪ Silencieux ⬪ Tirage : Ed. 1/5 ⬪ Durée : 3’50" Collection Frac des Pays de la Loire, acquisition en 2012
Le travail de Lili Reynaud-Dewar tourne autour de la notion d’identité culturelle. Elle crée des liens étroits entre sa position d’artiste et celle de figures mythiques, tissant avec elles des relations sur les plans formels, fictionnels et symboliques jusqu’à brouiller les pistes entre image médiatique et biographie personnelle.
L’œuvre présentée amorce une forme qui deviendra récurrente dans son travail : la performance dansée filmée. Pour la première fois, l’artiste y apparaît seule, nue et peinte en noir, entourée d’objets dont une partie appartient à la collection du Frac.
Elle évolue dans l’espace de son atelier en réinterprétant et imitant les gestes de Joséphine Baker, femme noire iconique et engagée du début du XXe siècle. Le titre, signifiant « Quel dommage que vous soyez un architecte, Monsieur. Vous feriez un partenaire sensationnel. (D’après Joséphine Baker) », convoque aussi une référence à sa relation avec l’architecte français Le Corbusier, qui lui aussi l’imitait en se noircissant le corps et en portant des plumes.
Ainsi, Lili Reynaud-Dewar opère une mise en abyme : elle imite l’architecte en train d’imiter et semble ainsi reproduire l’objectification qu’a subi le corps de Baker pour mieux la dénoncer et fait entrer cette performeuse d’avant l’heure dans un lieu d’art, comme pour le diversifier.
Lili DUJOURIE
Née en 1941 à Gand (Belgique) où elle vit
Passion de l’été pour l’hiver, 1981
De la série Vidéo 1972-1981 ⬪ Édition de tête ⬪ 2/6 Vidéos sur moniteur ⬪ Noir et blanc ⬪ Muet ⬪ Durée : 15’31"
Collection Frac des Pays de la Loire, acquisition en 2005
Le Frac des Pays de la Loire compile les premiers travaux de l’artiste Lili Dujourie, une œuvre principalement développée par la suite sous forme de collages et de sculptures. Entre 1970 et 1980, son rapport au nouveau médium vidéo établit les conditions d’une pratique plus que d’une forme. L’artiste expérimente diverses modalités d’enregistrement direct, sans coupes, de scènes où elle s’expose longuement dans des cadrages simples, apparemment sans style.
Si la présence de ce corps en lent mouvement renvoie à certaines pratiques chorégraphiques ou performatives, c’est davantage d’une tradition d’un cinéma de la captation en temps réel dont semble relever l’ensemble. Telle une vidéosurveillance dans l'atelier d'un peintre, les corps se cristallisent de manière fugace en compositions picturales romantiques, voire en certaines icônes de la modernité.
Exposition non accessible en raison du contexte sanitaire