Des femmes qui nagent
THÉÂTRE
PAULINE PEYRADE - MISE EN SCÈNE EMILIE CAPLIEZ
21 mars - 20h
Stardust Memories
De Marilyn Monroe à Romy Schneider, de Gena Rowlands à Delphine Seyrig, innombrables sont les actrices d’Hollywood ou de Boulogne-Billancourt à avoir embrasé notre imaginaire collectif et nos fictions intimes. Mais à quels processus de fabrication ont-elles dû se soumettre, à quels codes ont-elles dû se plier avant d’être glorifiées par le celluloïd et projetées jusqu’à nous ? Derrière chaque icône, combien de lésions, combien de plaies, de larmes ?
C’est pour traverser l’écran (comme Buster Keaton dans Sherlock Junior) et analyser l’envers du cliché (comme Michelangelo Antonioni dans Blow Up) que la metteuse en scène Émilie Capliez et la dramaturge Pauline Peyrade ont créé ces Femmes qui nagent - en eaux troubles, donc, autant que dans les remous argentés d’une piscine (comme Marilyn Monroe dans l’inachevé Something’s Got to Give ou Romy Schneider dans La Piscine, justement)...
Un hall d’entrée de cinéma occupera tout le plateau. Mais chacun de ses espaces, du stand de pop-corn à la billetterie en passant par les portes qui s’ouvrent sur la salle ou l’escalier qui mène au balcon, se métamorphosera en chambre, en cuisine ou en intérieur de voiture enfumé dans lesquelles quatre comédiennes rejoueront des scènes de film et tenteront, tant bien que mal, de reprendre la main sur la construction de leur propre mythologie. Car cette débauche baroque de tableaux, ce tourbillon rythmique d’images et de mots vous parlera du septième art, bien sûr, mais aussi des femmes - de toutes les femmes qui, célèbres ou anonymes, cherchent à s’affranchir de la pulsion scopique qui les enferme dans des rôles pas toujours désirés...
Avec Des femmes qui nagent, Pauline Peyrade réactive en même temps les vamps de la bobine et les premiers tours de manivelle d’un girl power du septième art. Un patchwork d’images en rafales qu’Émilie Capliez transpose au plateau avec une impressionnante habileté.
Une atmosphère entre peintures de Hooper – les lumières de Kelig Le Bars y contribuent fortement – et Cinéma Paradiso, entre les États-Unis et l’Italie, ces deux pays qui ont nourri le septième art de tant de figures féminines glamour.
Sceneweb > Les cinéfilles de demain - Eric Demey
“Des femmes qui nagent”, une visite guidée féministe dans le 7e art
“Des femmes qui nagent” réussit avec brio à manier tout ensemble la fascination du regard portée sur les actrices et la remise en question d’un statut longtemps imposé et désormais contesté.
Les Inrocks > “Des femmes qui nagent”, une visite guidée féministe dans le 7e art par Fabienne Arver Publié le 18 avril 2023
Emilie Capliez, la directrice de la Comédie de Colmar (centre dramatique national), inscrit ce parcours dans une mise en scène très maîtrisée, inventant un espace-temps bien particulier, qui n’est ni celui du cinéma ni celui du théâtre traditionnel.
Le Monde > « Des femmes qui nagent », mille et une histoires de femmes de cinéma s’invitent au théâtre Par Fabienne Darge - Publié le 11 mars 2023
De
Pauline Peyrade
Mise en scène
Émilie Capliez
Dramaturgie
Juliette de Beauchamp
Scénographie
Alban Ho Van
Lumière
Kelig Le Bars
Costumes
Caroline Tavernier
Musique
Sylvain Jacques
Vidéo et images
Yann Philippe
Assistanat à la mise en scène
Julien Lewkowicz
Avec
Odja Llorca, Catherine Morlot, Louise Chevillotte, Léa Sery, et huit interprètes amatrices
Production
Comédie de Colmar - CDN Grand Est Alsace
Coproduction
Théâtre de l’Union - CDN Limousin, La Filature - Scène nationale de Mulhouse. L’écriture de ce texte est issue d’une commande de la Comédie de Colmar et a reçu le soutien du Théâtre Nanterre – Amandiers.
Avec la participation artistique
du Jeune théâtre national
ENV. 1H45
DÈS 15 ANS
Spectacle avec amateur·rices
