Black Flower

Elles sont de Belo Horizonte, Port-au-Prince, Chicago, Bamako, Johannesburg et Séville. Elles ont connu les crises, les séismes, le sang et les ténèbres. Elles portent en elles l’histoire de peuples longtemps marginalisés, malmenés, néantisés. Disséminées dans plusieurs pays, éparpillées sur plusieurs continents et, par chance, insensibles au décalage horaire, elles se retrouveront ensemble, ralliées sur un même plateau : celui du Théâtre du Mans...

Qui ça, « elles » ? Six femmes qui sont, à la fois ou séparément, danseuses, performeuses, comédiennes, activistes ou cuisinières. Six femmes que l’ébouriffante chorégraphe Dorothée Munyaneza, originaire du Rwanda, a rencontrées aux quatre coins du monde et qu’elle a réunies pour mettre en mouvement ce qui les imprègne, ce qui les irrigue et, surtout, ce qui les lie, malgré les apparentes différences géographiques, générationnelles et professionnelles...

Avec leurs courbes, leur cambrure, leurs cheveux crépus ou leurs cheveux gris, avec leurs récits et leurs chansons en bambara, en kinyarwanda, en anglais, en français, en portugais, en espagnol, en isizulu ou en kreyòl, ces sept mercenaires de la vie célébreront, entre colère et douceur, crises de larmes et fous rires, la beauté de l’insoumission face à l’adversité, la puissance du combat féminin et la grâce du refus de céder à la résignation. Alors, on vous le dit tout net : parce qu’il n’est pas permis de rater l’occasion d’écouter des paroles qu’on n’entend pas ou peu dans la cacophonie quotidienne, parce qu’il n’est pas possible de passer à côté de l’aubaine de voir des corps qu’on croise dans la rue mais rarement sur une scène, il est hors de question que vous laissiez filer ces Mailles...